Saint Antoine est considéré comme le père de tous les moines chrétiens, en Orient mais aussi en Occident car il est antérieur au grand saint Benoît. Antoine fut souvent ermite et, parfois contre son gré, responsable de communauté. En tous cas saint Antoine, par les aléas de l’histoire, nous rapproche de toutes les minorités chrétiennes en Orient, aujourd’hui attaquées, martyrisées, pourchassées dans divers pays dont l’Egypte (10 % de coptes), la Syrie, l’Irak particulièrement. Ils tentent de survivre à la barbarie de l’Etat Islamique… et à l’indifférence de l’occident. Les chrétiens chaldéens (parlant l’araméen, langue du Christ) ont fui Mossoul pour le Kurdistan. Des enfants ont été crucifiés. La guerre civile en Syrie et le califat de Daech livrent aux chrétiens une persécution impitoyable. Enlèvements, assassinats et ce jusqu’en Lybie : c’est un véritable GÉNOCIDE.
« L’humanité n’est pas héréditaire » (Marie Balmary). Il faut toujours recommencer les chemins de vraie tradition, d’éducation et d’éthique.
Sébastien de Courtois vient de publier un livre sur l’agonie de ces populations : « Sur les fleuves de Babylone nous pleurions. Le crépuscule des chrétiens d’Orient » - Editions Stock ; à lire aussi « La malédiction des chrétiens d’Orient » chez Fayard 2014 par Jean-François Cosimo, directeur des éditions du Cerf.
Quand il y a vingt ans nous lancions les parrainages des enfants libanais (Jabboulé, 20 km de la frontière syrienne), nous ne pensions pas que l’évolution au Moyen-Orient serait à ce point scabreuse. L’indifférence devant les horreurs perpétrées nous placerait d’emblée du côté des bourreaux.
Si beaucoup ont été Charlie le 11 janvier 2015, que quelques-uns soient CHRÉTIENS D’ORIENT … pour toujours.
Philippe Moline.