On les appelait autrefois, les « équipes paroissiales » ; elles existaient il y a encore 20 ans dans tous les villages, y assurant entre autre les services d’ouverture des églises, les fêtes patronales, l’accueil des nouveaux, la solidarité, la préparation des grandes fêtes telles que Noël, Pâques… sans oublier, pendant de nombreuses années l’animation des « Adap » (célébrations dominicales en l’absence de prêtres), et tant d’autres services souvent discrets mais tellement précieux pour la vie des communautés locales. Le tout bien entendu en étroite collaboration avec les fabriques d’église.
Avec le temps, et la progressive mise en place des « secteurs paroissiaux » nous avons plutôt privilégié l’organisation de plusieurs activités à un niveau « secteur » plutôt que paroissial ; pensons par exemple à la catéchèse, les jeunes, la veillée pascale, les messes de familles et autres grandes célébrations, le marché de Noël, ou tout simplement le rassemblement de tout le service administratif des paroisses dans un seul secrétariat paroissial.
Les fruits de cette relative rationalisation ont été nombreux, créant à la longue un esprit d’appartenance à une Eglise locale, à travers une multiplicité de réseaux interpersonnels. À tel point qu’aujourd’hui presque chacun peut se sentir « chez soi » dans n’importe quelle église ou chapelle de nos villages.
Un écueil à éviter pourtant : celui d’une trop grande distanciation entre centre et périphérie, avec le risque pour les communautés locales de perdre leur identité. C’est pour remédier à ce danger, que nous avons encouragé la redynamisation des fêtes liturgiques et patronales locales, pour que chaque paroisse puisse avoir l’occasion d’inviter et d’accueillir les autres « chez soi » dans une belle convivialité : saint Martin à Martelange, saint Donat à Hollange ou Tintange, le premier dimanche de mai à Livarchamps, la messe en plein air et la procession à Hotte/Menufontaine, la fête de sainte Thérèse à Malmaison… Reconnaissons cependant que la vitalité de ces « équipes paroissiales » locales a tendance à tiédir dans bien des paroisses.
Le « chantier paroissial » lancé par nos derniers évêques a pour objectif la mise en place d’une nouvelle structure ecclésiale : « l’Unité Pastorale ». A long terme celle-ci remplacera en grand partie les paroisses, parfois trop petites ou pauvres en moyens humains, pour relever les défis de l’Eglise d’aujourd’hui. Cette réorganisation pastorale risque de s’accélérer si, comme on l’entend de plus en plus, les pouvoirs publics envisagent une redéfinition des rapports entre l’Eglise et l’Etat, et une profonde réforme (fusion ?) des fabriques d’église.
Nous sommes entrés déjà dans cette réforme par la constitution de notre « Unité Pastorale » et la nomination par l’évêque des membres de l’équipe pastorale (les signataires ci-dessous). Un pas de plus sera fait par la mise en place des « équipes de proximité » qui prendront le relais des équipes paroissiales. Rien de très neuf en somme, mais tout à redynamiser.
Au cours des prochains mois, les membres du Conseil pastoral se rendront dans chaque paroisse pour y rencontrer les chrétiens locaux, faire le point avec eux de la situation de leur communauté, et décider avec eux de la création d’une « équipe de proximité », relève des anciennes équipes paroissiales et relai avec l’ensemble de l’Unité Pastorale. Une invitation « locale » précèdera chacune de ces rencontres. En espérant des retours positifs et constructifs.
Avec François d’Assise que nous fêtons en ce début du mois d’octobre, mois de la Mission, relevons le défi toujours nouveau de « rebâtir l’Eglise » !
Nous vous souhaitons bonne route ensemble au cours de cette nouvelle année pastorale.
Abbés Philippe Moline, Roger Kauffmann et tous les membres de l’équipe paroissiale : Emmanuel David, Renée Mathieu, Antoinette Pels, Arnaud Xheneumont, Olivier Georges et Eric Noiset.
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