Les chrétiens désespéraient de retrouver leurs églises pour y assister aux célébrations ; à croire que nous étions les oubliés des autorités publiques ou, pire encore, que le besoin spirituel n’était pas considéré comme un besoin essentiel…
Heureusement, depuis le 8 juin, prêtres et fidèles peuvent à nouveau se retrouver pour les eucharisties.
Nous partageons la joie de notre évêque, Monseigneur Pierre Warin lorsqu’il écrit :
Nous chrétiens sommes dans la joie, après avoir été douloureusement privés : les baptisés ont souffert de ne pouvoir recevoir les sacrements ; les prêtres ont souffert de ne pouvoir les donner.
Dans un monde meurtri par la pandémie, qui rien que chez nous a causé la mort de plus de 9.000 personnes, la Parole de Jésus est d’or : « Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin des temps » (Mt 28, 20). Son Évangile nous assure que, depuis le premier matin de Pâques, même le couchant d’une vie est la promesse d’un jour nouveau.
Si la pandémie, dans notre pays, semble sous contrôle, elle laissera de lourdes traces dans la situation économique et sociale. La crise sanitaire a provoqué une crise sociale dont nous commençons seulement à mesurer les effets ; beaucoup de familles risquent de basculer dans la précarité, voire davantage.
Après la pandémie du coronavirus, écrit le pape François, nous ne pouvons pas nous permettre d’écrire l’histoire présente et future en tournant le dos aux souffrances de tant de personnes. N’ayons pas peur de vivre l’alternative de la civilisation de l’amour.
Ceci dit, si la pandémie semble maîtrisée, le virus est toujours présent. Les célébrations publiques pourront reprendre mais moyennant des mesures strictes de précaution et dans le respect du protocole conclu entre les évêques et les autorités civiles. A ce propos, souligne notre vicaire général, le chanoine Rochette :
On peut imaginer un contrôle de sécurité, ou, plus grave, un contentieux sérieux au cas où un foyer d’infection (un cluster) serait découvert dans un lieu de culte.
Parmi les principales mesures, maintenant bien connues de tous, il y a la désinfection des mains à l’entrée de l’église, la distanciation sociale de 1m50 entre les personnes (sauf pour les membres d’une même « bulle »), le port du masque (vivement conseillé), l’interdiction de se serrer la main, la communion sur la main et surtout, la limitation du nombre de personnes compte tenu des dimensions de l’église : 1 personne par 10 mètres carrés, ce qui limitera nécessairement l’accès des fidèles aux célébrations. Nous avons donc exclu du programme des célébrations de Juillet-Août les manifestations religieuses qui supposent, pour être un peu parlantes, un minimum de participants, comme par exemple la procession de l’Assomption ou celles de saint Donat.
Nous sommes très heureux de pouvoir nous retrouver avec vous pour célébrer l’eucharistie ensemble, et refaire un bout de chemin d’Église ensemble… autrement ?
Philippe Moline Roger Kauffmann
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